L’orpaillage : une activité conviviale autour de Lyon

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L’orpaillage est une activité de plus en plus connue par le grand public. Beaucoup de gens pensent que l’orpaillage est un métier minier. Pourtant, un peu partout en France, des amateurs passent leurs journées au bord de l’eau, en été, pour découvrir de petites paillettes d’or pour leur propre plaisir.

La région Lyonnaise, elle aussi, possède quelques cours d’eau pouvant accueillir des orpailleurs, car l’or y est bel et bien présent. Vous ne trouverez pas de grandes quantités, mais vous trouverez assez facilement des traces du métal jaunes.

Pourquoi y a t il de l’or dans les rivières près de Lyon ?

L’orpaillage est une pratique ancestrale qui a toujours existé depuis que l’Homme travaille les métaux. Même si le matériel reste rudimentaire, les techniques de prospection et le matériel actuel ont très peu changé malgré les siècles.

L’or provient des couches inférieures du manteau terrestre et les scientifiques expliquent que l’or est d’origine exogène à la terre. Suites à de nombreux bombardements de météorites et autres corps provenant des confins de l’univers, le Terre s’est « enrichie » en certaines substances dont l’or.

Cet or s’est alors retrouvé parmi les roches terriennes lors de la création de la Terre. Du fait des glissements tectoniques et de l’activité volcanique, cet or est remonté à la surface, sous l’effet de la chaleur, sous forme de vapeur puis s’est re-solidifié en remontant à la surface.

Aujourd’hui, on retrouve l’or, inclus dans la roche sous forme de veine. C’est ce qu’on appelle un gisement. De par l’érosion, certaines couches de roche se sont retrouvées à l’air libre puis à nouveau érodées par le ruissellement de l’eau pour se retrouver dans les cours d’eau.

On parle alors d’or alluvionnaire. Au gré des crues et de la fonte des neiges, cet or est véhiculé par les torrents, les rivières puis les fleuves. C’est alors là que les orpailleurs entrent en jeu pour le récolter.

Le département du Rhône possède quelques cours d’eau et fleuves aurifères comme le Gier, la Saône, L’Azergue et bien évidemment le Rhône qui est un formidable bassin versant et énorme concentrateur d’or.

Comment les orpailleurs pratiquent-ils l’orpaillage ?

Contrairement à ce que pensent beaucoup de néophytes, l’orpaillage de loisir n’a absolument rien à voir avec l’orpaillage professionnel. Exit le matériel dit mécanisé et les produits chimiques. L’orpailleur amateur utilise uniquement du matériel artisanal qui n’impacte pas le milieu aquatique. Le matériel utilisé se limite à la batée (chapeau chinois ou pan américain), une petite pelle et un seau pour récupérer les sables contenant l’or, une petite rampe de lavage qui se place dans le courant de l’eau

Le principe de base de l’orpaillage se base essentiellement sur la gravité et la densité très spécifique de l’or. L’or est 19 fois plus lourd que l’eau et 9 fois plus lourd que le gravier, à volume équivalent. L’or est même plus dense que le plomb. Tous les principes de l’orpaillage sont basés sur le fait de l’or lourd. Je suis certain que vous avez tous en tête l’image de l’orpailleur qui fait tourner ses graviers, avec de l’eau, dans son chapeau chinois.

En faisant ce mouvement, l’orpailleur se sert de l’eau comme agent de transport des graviers pour les expulser par force centripète. L’or étant plus lourd, il restera au centre de la batée alors que le sable, plus léger, sera évacué avec l’or. Ce n’est pas de la magie, ou de l’alchimie, mais simplement de la physique.

Pour la prospection de l’or, c’est également de la physique, mais au milieu de l’eau. Un bon prospecteur connaît tous les principes physiques de l’or et arrive à comprendre, en regardant le courant et le fond de l’eau ou l’or se cache. Un chercheur d’or ne fait que regarder son environnement et apprend, avec le temps, à lire un cours d’eau pour savoir ou se cache l’or. Pour sortir un peu de la théorie, l’orpailleur cherche généralement dans les bacs de graviers ou dans les anfractuosités de la roche ou l’or aurait pu rester coincé

Aussi, l’orpaillage est un bon moyen de pratiquer un loisir atypique, entre amis, en famille, ou seul, au milieu de l’eau et de la nature. L’orpaillage demande un peu d’effort, de la persévérance et aussi un peu d’apprentissage. Car on devient orpailleur en orpaillant. C’est aussi simple que ça.

Que peut-on trouver en orpaillage ?

N’allez pas croire que vous allez devenir riche en orpaillage. Les quantités que vous allez trouver sont si infimes que même les exploitations minières Françaises ne s’y intéressent pas. Vous allez devoir vous contenter de quelques paillettes et si vous avez de la chance, de petites pépites de quelques millimètres.

Un peu à l’image de « la ruée vers l’or », oh combien ont commencé ce loisir avec les yeux qui brillaient et qui ont arrêté après quelques mois déçu de ce qu’ils ont pu trouver. Les orpailleurs qui pratiquent, après des années, sont ceux qui prennent surtout du plaisir à passer du temps au bord de l’eau, un peu à l’image des pêcheurs.

De plus, il est aussi possible de trouver bien d’autres choses de l’or. La toute première chose que les chercheurs d’or trouvent est des déchets métalliques : de la ferraille, du plomb de chasse et de pêche, de l’aluminium. C’est aussi un travail de dépollution que font les orpailleurs au bord de l’eau.

Il est également possible de trouver des pierres semi-précieuses et précieuses comme des grenats (qui est un certain type de rubis) ou encore des saphirs.

Enfin, il arrive parfois de trouver des traces d’existence humaine passée comme des bijoux ou des pièces de monnaies, parfois très anciennes.

L’orpaillage sous surveillance administrative dans le département du Rhône

Comme tout loisir, l’orpaillage a aussi ses propres règles. Certaines sont légales et d’autres sont des règles de bonnes conduites. L’orpaillage est soumis au code minier. Mais dans le cadre de loisir, il est obligatoire de faire une demande d’autorisation auprès de la Direction régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL) pour ce qui est de la région Rhône-Alpes-Auvergne. La DREAL étant régionale, avec cette autorisation en poche, il est possible d’orpailler sur toute la région.

À cet effet, le DREAL Rhône-Alpes-Auvergne propose une télédéclaration simplifiée pour faciliter ses démarches. Le but de ces démarches est d’avant tout d’informer les usagers orpailleurs sur les zones sensibles et les lieux protégés pour la protection du biotope. Car l’orpaillage de loisir est une activité propre et peut impactante s’il est réalisé par des usagers responsables de leurs actes.

Faire sa déclaration ici : http://www.auvergne-rhone-alpes.developpement-durable.gouv.fr/declaration-de-la-pratique-de-l-orpaillage-de-a16062.html

Voilà, j’espère que vous avez apprécié cet article. N’hésitez pas à m’envoyer par email les photos de vos découvertes lors de vos sorties « orpaillage de loisir près de Lyon » et je les publierai ici-même. Laissez également un commentaire ci-dessous pour me raconter vos expéditions « recherche d’or » dans les rivières autour de Lyon.

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