Déjà plébiscité depuis plusieurs années, Hyphen Hyphen est un des groupes français d’électro-pop rock les plus en vue du moment.Le jeune quatuor niçois a en effet enchaîné les dates ces derniers temps, emportant avec eux leur énergie renversante et rafraîchissante ! Une énergie qui n’est semble-t-il également pas passée inaperçue dans le monde de la mode puisque H&M vient de les nommer ambassadeurs pour sa collection Divided Automne-Hiver 2013-2014.
C’est juste après leur set déchaîné sur la scène de Loggia aux Eurockéennes que j’ai pu les rencontrer pour en savoir plus sur cette nouvelle tribu musicale. D’ailleurs, voici une interview que j’ai retrouvé plusieurs années après :
Pouvez-vous vous présenter d’abord ?
Puss : moi c’est Puss, je suis guitariste
Santa imitant Zack : moi c’est Zack je joue de la batterie (rires). Santa, chanteuse pour Hyphen Hyphen
Line : Moi c’est Line et je joue de la basse.
Il manque donc Zack, votre batteur. Vous êtes satisfait de votre set ?
Line : Oui oui, on est contents ! je pensais qu’on jouait tôt et j’avais peur qu’il n’y ait pas grand monde et finalement pendant le concert ça s’est rempli.
Puss : Les gens qu’étaient là étaient vraiment à fond, c’était super cool.
Une petite explication sur l’origine du nom du groupe, Hyphen Hyphen ?
Santa : Hyphen, c’est « le lien » en grec, le « trait d’union » en anglais et doublé parce que c’est plus beau et on prend plus de places sur les affiches. En fait, le nom était déjà pris et on s’est demandé comment on allait faire parce qu’on adorait ce nom, on avait quand même pris une identité. Donc finalement on s’est dit qu’on allait le doubler parce qu’au final il y a une petite touche hipster parce que ça fait style Duran Duran . Sans s’en apercevoir, on l’a fait à un moment où tout le monde doublait son nom.
Vous vous êtes connus pendant vos études, au lycée précisément. Comment s’est passé votre première rencontre ?
Puss : Avec Santa on se connait depuis toujours.
Santa : Ouais, on a grandi ensemble. Nos parents sont amis donc forcément on est amis. Moi j’étais très très timide et Puss était un de mes seuls amis. On a voulu monter un groupe ensemble au lycée. On a rencontré Line puis Zack.
Line : ça s’est fait vraiment naturellement au final.
Santa : ça s’est fait naturellement mais quand tu rentrais dans le groupe t’avais l’ambition de faire ça de ta vie et c’était pour toujours. C’était un contrat tacite. (rires)
Comment se passaient vos premières répétitions ?
Line : C’était chez toi Santa.
Santa : Oui, à la maison. On était encore un groupe de lycéens ultra punks, influencés pop/punk américain genre Good Charlotte (rires) et depuis on s’influence de tout le reste.
Ah ben justement, quelles sont vos influences ?
Santa : En fait, on essaie vachement de se détacher. On écoute beaucoup de titres séparés.
Puss : Ouais, pas d’artistes en particulier. On écoute tout ce qui se passe sur les blogs, genre prendre un morceau d’un artiste, un autre, puis un autre et c’est comme ça qu’on fait notre sélection.
Quelles sont donc vos découvertes musicales dernièrement ?
Line : On aime bien Flume, London Grammar,…
Santa : Et Niki & The Dove!
Ah mais ça fait un petit moment maintenant!
Line : ah oui mais on le redit à chaque fois et Santa adore.
Santa : J’en parle à chaque fois parce que j’adore et depuis je n’ai pas eu de découvertes aussi fortes.
Puss : Le buzz est un peu passé en dessous, ça n’a pas pris tant que ça alors que ça aurait pu. C’est dommage.
Line : Le dernier de James Blake est pas mal aussi.
Sur scène vous arborez d’étranges peintures corporelles, très tribales. Ont-elles une signification particulière ?
Santa : on a nos petits langages, nos petits rituels. On compose et écrit les paroles à 4 donc forcément ça crée des images communes, une complicité et donc ce qu’on écrit sur nous c’est un peu une inside joke. Mais c’est aussi une envie de créer une tribu et de rassembler le plus de gens autour de notre musique.
Line : Du coup, maintenant, il y a des fans qui viennent déjà maquillés et c’est vraiment génial.
Santa : ça m’a réchauffée parce qu’on n’avait pas dormi de la nuit, on était complètement K.O. Tu sais, quand t’as pas dormi d’une nuit et que tu dois faire un concert d’une heure, tu te dis « comment on va faire ? »
Puss : En plus, on a passé toute la semaine en tournée.
Santa : En fait on vient de sortir de six dates de festivals où c’était du 5000, 10000 personnes, où c’était complètement fou et les gens étaient « WAOUHH !» comme ça (agite les bras en l’air)
Oui, vous étiez sur Paris pour la fête de la musique fin juin et Solidays.
Santa : Solidays c’était vraiment particulier parce qu’on y avait joué l’année dernière en tant que découverte où on devait donc conquérir le public.
Line : D’être reprogrammés c’était cool, les gens nous attendaient plus.
Santa : On a hâte d’y revenir avec l’album !
Justement, c’est quand même assez impressionnant car vous arrivez à conquérir un public en tournant depuis 2011 avec …
Tous ensemble : 2 EP !(rires)
Santa : Le chanteur M avait fait ça aussi. Il voulait apprendre la scène. Son père était hyper implanté mais il voulait apprendre ce métier comme ça. Nous on a voulu faire pareil. En sortant du lycée, on n’a pas eu le choix et on s’est tous dit qu’il fallait faire le plus de dates possibles. On a eu la chance de rencontrer notre tourneur et le deal était de base « on vient avec toi mais il faut que tu nous fasses faire le plus de lives possible ». On s’en fiche de la rémunération mais on veut absolument apprendre. Depuis deux ans c’est donc ce qu’on fait et quand on voit que le bouche à oreille prend, sans produit, c’est génial.
Line : C’est comme ça qu’on a réussi à avoir toutes nos dates.
Santa : Et aussi avoir cette petite renommée : Détours Adami, 3ème Best Live 2013, sélection Fair 2013, dans le top 3 Deezer France, ce qui nous arrive c’est vraiment super. Et donc maintenant on a hâte de proposer le produit qui puisse encore nous faire passer la step au dessus.
Quelle est donc la suite pour Hyphen Hyphen ?
Santa : On s’arrête de tourner fin septembre, après deux ans de tournée acharnée. Quand t’as 18 ans, tu te dis tu vas que tourner toute ta vie, tu seras jamais fatigué mais là on a 20/21 ans et on est crevés ! (rires) Mais on donne toujours tout, c’est notre manière de conquérir le public.
Line : L’aspect direct est important.
Santa : oui et la drague en quelque sorte, tu dragues les gens pour qu’il fasse partie de ta tribu et partager le plus de choses. On a envie de faire partager quelque chose à travers l’album et de nous faire plus connaître dans le monde. En toute simplicité. (rires) On ne cache pas notre ambition, on a vraiment envie d’être un groupe international.
Pour envisager une telle carrière, chanter en anglais est un bon départ. Je sais que Santa, tu as des origines américaines. Vous écrivez les paroles tous ensemble donc je présume que tous les membres parlent très bien anglais. Je me trompe ?
Santa : Tout le monde est bilingue et est parti aux USA ou en Angleterre pour Line. En tout cas, l’anglais n’est pas du tout une frontière pour nous. C’est surtout un moyen de s’exprimer avec une langue qu’on préfère.
Line : Une langue universelle.
Santa : Le français est extraordinaire mais l’anglais est plus facile dans la chanson.
Line : Notamment dans la sonorité.
Vous êtes originaires de Nice, votre carrière vous a-t-elle obligés à quitter le Sud pour la capitale ?
Tous ensemble : Non ! (rires)
Santa : c’est le petit luxe qu’on se permet. Plus on part, plus on est contents de revenir parce qu’on s’est rendus compte en tournant que c’est le seul endroit en France où il fait beau tout le temps, que même en hiver il fait 20 degrés et qu’on n’a pas de pluie plus que ça. (rires)
Puss : C’est vrai qu’à Nice, y a pas grand-chose à faire au final mais quand tu tournes tout le temps t’es content de revenir dans un endroit calme où il fait beau.
Santa : On y retrouve le soleil, le studio pour composer, nos familles et tous nos amis. C’est la plus belle région du monde avec Los Angeles !
On est sur un festival donc je voulais connaître votre meilleur souvenir de festival, en tant qu’artistes ou festivaliers ?
Line : En tant qu’artistes, pour moi c’est notre premier festival, Rock en Seine l’année dernière. Le 26 août 2012, c’était la première fois qu’on jouait devant autant de monde et c’était aussi la première fois qu’on faisait ce truc d’asseoir le public et ça a marché. De la scène, c’était trop beau !
Et en tant que festivaliers ?
Line : On a joué à Calvi On The Rocks et depuis on y retourne chaque année parce que c’est vraiment un super festival.
Puss : En fait, on a très peu de souvenirs de festivals parce qu’on a commencé Hyphen Hyphen en même temps.
Santa: Ouais, quand on avait l’âge de faire des festivals, en fait on a joué dans des festivals. (rires)
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