5 albums qu’il ne fallait pas rater en 2016

astronoid air

Bien évidemment, vous avez le droit de dire que j’ai des goûts pourris et démodés en musique. Pourtant, j’ai adoré les albums suivants que j’ai écouté en 2016. Tout droit sortis du placard, c’est avec un grand plaisir que je vous les présente aujour’hui.

2016. Trois cent soixante-six jours sacrément pourris pour le monde de la musique. Avec les décès de David Bowie, Prince, ou encore George Michael en décembre, on est en droit de se dire que seuls Space Oddity, Purple Rain et Wake me up before you go go serviront de BO à cette année de merde. Et pourtant, certaines pépites méritent votre attention, et ne devraient pas être jetées à la poubelle avec vos résolutions du nouvel an (de toute façon, vous ne les tiendrez jamais). Sans plus attendre, voici une petite sélection d’album à découvrir ou à redécouvrir, sortis durant cette saloperie de 2016.

Lire mon article sur le top 50 des albums que j’écoute en ce moment.

Totorro – Come to Mexico

Pour ceux d’entre vous qui ne connaissent pas le groupe, je suis désolé d’avance. Car je ne vais clairement pas vous parler ni d’animation japonaise, ni du studio Ghibli. Cependant, si vous voulez découvrir un groupe génial qui vous redonnera forcément le sourire, vous avez frappé à la bonne porte. Après leur album Home Alone, les Rennais décident de nous envoyer en voyage avec 11 titres respirant le bien-être et la bonne humeur. La maîtrise des musiciens est hallucinante. Le savoir-faire, et le dosage entre la technique et les émotions qu’ils avaient montrées avec leur album précédent ne fait que se confirmer ici. Chaque chanson faisant remonter les plus beaux souvenirs de chacun, et donnant l’envie de prendre son sac à dos et de partir à l’aventure.

Massive Attack – Ritual Spirit EP

A chaque fois que 3D et sa bande décident de nous montrer qu’ils sont au-dessus du lot, ils le font, et pas qu’un peu. Après Heligoland, qui avouons-le, n’était pas de la trempe d’un Mezzanine, ou d’un Protection, Massive Attack nous pond ici un EP court et brillant. Que ce soit les ambiances froides, les rythmiques puissantes, les basses bien rondes et les guests prestigieux (Tricky, Young Fathers …), ils savent comment faire plaisir à leurs fans. Et comment ne pas parler du dernier titre, Take It There, qui envahit l’auditeur d’un frisson intense dès la première note de piano ? N’étant qu’un EP, l’écoute est très rapide (17 minutes) et très frustrante. Ce qui bizarrement provoque ce côté addictif, puisqu’on aura tendance à l’écouter en boucle, tel un camé en manque de sa dose.

Astronoid – Air

Cet album porte tellement bien son nom… Ce groupe de Boston surprend tout le monde avec son premier LP (deux EP étant sortis précédemment). Pouvant faire penser à Deafheaven et leur album Sunbather, Astronoid nous délivre un postrock empruntant autant dans le Shoegaze que dans le Black Metal. Les voix claires sont ici traitées comme des ambiances, pouvant rappeler certaines pistes de Sigur Ros. Les ambiances aériennes se confondent parfaitement à l’énergie et au rythme soutenu par la batterie. Dès la première chanson, on est happé par l’univers créé par le quintet. On sent très vite qu’ils maîtrisent parfaitement leur genre, et on a qu’une hâte, c’est d’en découvrir davantage.

Deftones – Gore

Rare survivant de la vague néo-metal des années 90, Deftones nous prouve qu’avec 28 ans d’existence et 21 ans de carrière, il a encore plus d’un tour dans son sac. Ayant toujours pu se démarquer de leurs confrères Korn, Incubus et autres grâce à leur capacité à passer du calme à la tempête avec une aisance et une fluidité déconcertante, les membres du groupe sauront rendre leur combo unique et original grâce à leurs influences diverses et variées. Koi No Yokan, sorti quatre ans plus tôt, confirmait la fascination du guitariste Stephen Carpenter pour le groupe Meshuggah. Gore, quant à lui, est clairement une lettre d’amour du chanteur Chino Moreno pour la New Wave. Si l’on peut regretter une batterie légèrement en retrait par rapport aux albums précédents, le combo de Sacramento arrive tout de même à nous exploser sa mélancolie et son spleen en pleine figure. La voix très particulière, à la limite du susurrement, contrebalance à merveille avec les riffs de guitare lourds et efficaces, créant cette alchimie dont seul Deftones a le secret. Mention spéciale pour la chanson Phantom Bride en featuring avec Jerry Cantrell, co-fondateur et guitariste du groupe Alice in Chains.

Cult of Luna & Julie Christmas – Mariner

Pour les aficionados du genre, Cult of Luna fait partie des groupes iconiques, tout comme Neurosis, AmenRa ou Isis (le groupe de musique hein, pas le groupuscule terroriste). Après avoir sorti Vertikal I & II, on pensait tous que les suédois avaient atteint le summum de leur carrière. Qu’ils ne pourraient pas faire mieux, qu’ils ne pourraient pas nous surprendre à nouveau. Ce n’est pas comme si ce genre, aussi bon soit-il, pouvait se renouveler vraiment de toute manière. Qu’est-ce qu’on avait tort ! Ils décident de collaborer avec Julie Christmas (Made Out of Babies, Battle of Mice, Spylacopa) sur ce 5 titres hors du commun. Elle arrive à nous donner des sueurs froides en chantant quasiment comme une petite fille, pour ensuite lâcher toute sa hargne à gorge déployée, tout en laissant le soin aux musiciens de nous broyer sous leurs riffs dévastateurs. Mais cette violence reste contenue par une ambiance céleste qui nous donne envie de contempler le chaos provoqué par ce météore qu’est Mariner.

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